Issue d’une famille de musiciens, Kayliah, de son vrai nom Karine Bordy, compose écrit et interprète depuis son plus jeune âge. Originaire de la Guadeloupe, elle écrit un premier album à l’âge 17 ans et devient mère d’une petite fille à 19 ans.
Aboutissement d’une série de collaborations assez impressionnante ( Rohff, Eloquence, Sérum pour ne citer qu’eux), On a tous besoin de croire, premier album de Kayliah, symbolise la concrétisation d’années de travail pour la jeune protégée de Wallen.
La demoiselle a été en effet souvent cantonnée au rôle de « chanteuse dans les refrains », d’où le besoin absolu de reconnaissance solo, omniprésent dans l’album. Justement celui-ci ne comporte aucun duo avec un rappeur, conséquence d’une vraie lassitude comme l’explique la chanteuse.
Le premier extrait de l’opus de Kayliah, Belly dance, en duo avec Pegguy Tabu, en s’attirant les foudres du milieu R&B parisien remplit parfaitement son rôle de single commercial à souhait, destiné à de grosses ventes auprès des 12-15 ans.
Quelques titres sortent toutefois du lot, Quand une fille est love, Bang bang (reprise de Nancy Sinatra sur la B.O. de Kill Bill), Gwadloup Cuba ou Les choses essentielles…
Malheureusement la plupart des sons demeurent trop synthétiques, à l’image de Oh boy, Ladies, Laissez moi , et les chansons tournent globalement autour des mêmes sujets, les relations homme/femme.
Au final et malgré quelques bons titres, On a tous besoin de croire sonne trop » teen » pour prétendre à une vraie considération dans le monde du R&B. Un vrai travail autour des thèmes et des instrus s’avérera nécessaire afin que le prochain opus offre à Kayliah une vraie reconnaissance solo.